En réponse à l’accroissement général des prix à la production, cette augmentation est beaucoup plus faible à long terme qu’à court terme. En utilisant cette approche, on peut étudier les impacts à court et à long terme de la protection tarifaire sur la croissance, la pauvreté et les inégalités.

Cette MCS comprenait 43 secteurs de production, 14 types de ménages, un secteur public, le secteur des entreprises, et le reste du monde. Il ne semble donc pas que le secteur des textiles ait souffert de « cet énorme » afflux d’importations à bon marché qu’on avait anticipé au lendemain de la libéralisation des échanges . Le fait que ces prévisions pessimistes ne se réalisèrent pas pourrait s’expliquer par les avantages offerts par l’AGOA et la dépréciation, en termes réels, de la monnaie nationale, le rand, sur le marché des changes. Les résultats du long terme confirment le théorème de Stolper-Samuelson, à savoir que la protection d’une industrie augmente le rendement réel du facteur utilisé de manière relativement intensive dans ce secteur.

Dans la seconde phase, ces résultats sont introduits dans un modèle de micro simulation afin d’obtenir les effets attendus sur les ménages. Les mesures de la profondeur et de la sévérité de la pauvreté renforcent ces résultats. Un des problèmes de base dans toute analyse de la pauvreté est celui du choix du seuil ou ligne de pauvreté. Soulignons que le salarié porté est tenu de payer les cotisations salariales, mais il n’est pas celui qui se charge du versement dans les différentes caisses. Elle prend alors à sa charge toute la gestion administrative du salarié porté (facturation, suivi des encaissements, déclarations sociales, versement des salaires, assurances, etc.). D’une agence à l’autre, les frais de gestion varient de 5 à 15 % du chiffre d’affaires du salarié. Dans la plupart des cas, le salaire net se situe dans l’intervalle de 48 à 65 % de votre chiffre d’affaires hors taxes.